La préfecture de la Dordogne en puzzle
Entre 1851 et 1876, la population de Périgueux double pratiquement en passant de 13 500 à 24 000 habitants. L’arrivée du chemin de fer en 1857, puis l’installation des Ateliers du Paris Orléans au Toulon en 1863, contribuent à ce nouveau dynamisme, lui-même encouragé par Pierre Magne alors ministre de Napoléon III.
Cet essor se traduit dans l’urbanisme lorsque la municipalité décide d’établir un plan général d’alignement. Des rues sont tracées, d’autres rectifiées, et de nouveaux bâtiments sont édifiés. Parmi ceux-ci la Maison d’arrêt et la nouvelle préfecture, dont les plans ont été dressés par l’architecte départemental Auguste Bouillon et qui font l’objet du même appel d’offre adjugé le 21 mai 1859. Ancien élève de l’École royale des beaux-arts, Bouillon a publié plusieurs ouvrages sur le dessin d’architecture ou d’ornement.
La qualité des dessins conservés aux Archives départementales, dans la série 4 N, atteste de cette formation académique.
Le 4 juin 1859 les travaux sont lancés, en suivant un cahier des charges scrupuleux et précis. Ils sont contrôlés par Auguste Bouillon.
En 1863 une commission de surveillance décide que l’architecte Bouillon n’a plus l’activité nécessaire pour le suivi du chantier, il est alors remplacé par Auguste Dubet qui achève la construction. Celle-ci se termine en janvier 1864.
Pour aller plus loin :
La Préfecture de la Dordogne, Périgueux : Studio Futura, 1997. BIB BR 3610
Atlas historique de Périgueux, Bordeaux : Ausonius éditions, 2018.- 2 vol. (439 p. et 588 p.) BIB A 3412