Le quiz du week-end

Quel ministre de Louis XV tenta de créer à Bourdeilles un élevage de vers à soie et une filature ?

A vous de jouer

Et la réponse est : Henri Bertin

Second fils de Jean Bertin, Henri Léonard Jean Baptiste (de) Bertin naît à Périgueux le 24 mars 1720. Habile homme d’affaire, « président trésorier des finances de la généralité de Bordeaux », avocat, maître de forges…, son père épouse en 1705 Lucrèce de Saint-Chamans, qui lui offre ainsi un titre d’authentique noblesse.
La réussite financière, et nobiliaire, de la famille Bertin lui permet d’acquérir de nombreux domaines, châteaux, et titres afférents.

Après des études de droit à Paris, Henri Bertin devient avocat au Parlement de Bordeaux en 1741. La même année il est conseiller du roi (son père achète cet office pour la somme de 50 500 livres et le roi lui accorde une dispense d’âge).
C’est à lui que son père envisage de confier sa succession.
Son frère ainé, Louis Mathieu, marquis de Frateaux, dépossédé de son droit d’ainesse entame alors une lutte, parfois violente, pour son rétablissement qui le conduira à se réfugier à Londres. Jean Bertin le fera enlever en 1752 et emprisonner à la Bastille où il mourra en 1779.

Henri est quant à lui nommé à l’Intendance du Roussillon, puis à celle de Lyon où il mène avec succès de nombreux projets.
Soutenu par la marquise de Pompadour, il est Contrôleur général des finances de 1759 à 1763, et il est nommé ministre et secrétaire d’état en 1762. Son ministère, qui rassemble des compétences hétéroclites (manufactures, mines, agriculture, écoles vétérinaires…) sera ironiquement nommé « le Petit Ministère ». Il l’occupera jusqu’en 1780.

Proche des physiocrates, passionné de culture orientale, de sériciculture, Henri Bertin tente de créer à Bourdeilles  un élevage de vers à soie et une filature.
Durant son ministère, on lui doit également un Cabinet des Chartes, réunissant un début de collection de documents antérieurs au XVe siècle pour ce qui deviendra le département des manuscrits de la Bibliothèque nationale.

Pressentant les revendications révolutionnaires Henri Bertin émigre à Spa en Belgique, où il allait en cure régulièrement, puis à Aix-la-Chapelle et vend la plupart de ses biens et possessions. Il meurt à Spa le 16 septembre 1792.

 

Documents :

Portrait de Henri Bertin. AD 24 - 8 Fi 4/12.

Requête au Roi, pour Louis Mathieu Bertin, marquis de Frateaux, 1749. AD 24 - 23 J 64.

Le château de Bourdeilles au XVIIIe siècle, carte postale. AD 24 - 2 Fi 148.

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