Un nouveau puzzle
Élisée Reclus
Fils de pasteur, Jacques-Élisée Reclus, né le 15 mars 1830 à Sainte-Foy-la-Grande, sera élevé jusqu’à ses huit ans par ses grands-parents maternels, à la Roche-Chalais.
Après avoir obtenu son baccalauréat en 1848 il est inscrit avec son frère Élie à la faculté de théologie protestante de Montauban, mais ils en sont exclus dès 1849.
Élisée, qui était destiné à devenir pasteur, écrit son premier texte anarchiste en 1851. Ses convictions politiques lui valent un premier exil qui l’emmène en Angleterre, puis en Irlande, d’où il embarque pour la Nouvelle-Orléans en 1853. Il part pour la Colombie en 1856, mais sa tentative d’y fonder une plantation de bananes échoue.
Théoricien de l’anarchisme, il est également un scientifique mondialement réputé, auteur de la Nouvelle géographie universelle.
À la suite de sa participation à la Commune de Paris il est arrêté puis, après quelques mois de captivité, est condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Une pétition internationale de soutien (à laquelle participe entre autres Charles Darwin) permet de commuer sa peine en dix années de bannissement.
Il part en Suisse, puis en Belgique où on lui propose d’enseigner à l’Université libre de Bruxelles. En 1893, il publie un texte radical qui lui vaut le report de son cours. Le recteur, ainsi que plusieurs professeurs démissionnent en signe de protestation. En 1894, ils fondent ensemble l’Université nouvelle de Bruxelles, plus ouverte aux idées progressistes.
C’est également en 1894 qu’Élisée Reclus rencontre Eugénie David, qui sera connue plus tard sous le nom d’Alexandra David-Neel, et avec laquelle il noue une forte amitié.
Il meurt en 1905 et est enterré au cimetière d’Ixelles, près de Bruxelles, dans la même tombe que son frère Élie, qui l’a soutenu et accompagné durant toute sa vie.
L'exposition virtuelle sur La Commune de Paris