Le retour en Alsace

Par une circulaire du 1er août 1940, le préfet de la Dordogne informe les maires de l’organisation du rapatriement des réfugiés alsaciens. L’Alsace avait été annexée de fait par les autorités allemandes qui demandaient le retour des réfugiés : la convention d’armistice, signée le 22 juin 1940, prévoyait en effet le rapatriement des populations civiles dans les territoires occupés (3 X 27).


Plan de rapatriement des réfugiés de Strasbourg (3 X 31).

3 X 31
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Affichette de voiture.

Entre juillet et octobre 1940, le retour des évacués s’organisait selon des circuits de ramassage et des gares d’embarquement. La gare d’embarquement d’Hautefort rassemblait les évacués accueillis sur cette commune mais aussi ceux des hospices civils de Strasbourg (accueillis à Clairvivre). Cela représentait environ 1200 personnes, parties les 24 et 30 août puis les 12 et 25 septembre 1940. En octobre 1940, environ 22 800 Alsaciens demeuraient en Dordogne (3 X 31).

Entre juillet et octobre 1940, une grande partie de la population alsacienne quitte la Dordogne. Ici, une protestation peu orthodoxe du syndicat d’initiative du Périgord quant aux informations livrées aux évacués (3 X 31).


Certificat de rapatriement de réfugié (3 X 31).


Lors de l’évacuation de Strasbourg en septembre 1939, des entreprises avaient été elles aussi déplacées. Le 4 novembre 1939, la Compagnie des tramways strasbourgeois informait le préfet de la création de lignes d’autobus en Dordogne afin de mieux desservir les réfugiés dispersés dans le département. Le 31 juillet 1940, la compagnie informait le préfet qu’elle rapatriait son matériel « dans le plus bref délai possible » à la demande des autorités allemandes. Ces dernières exerçaient en effet une forte pression pour le retour des Alsaciens (3 X 30).

Rapport secret du commandant du département militaire de la Dordogne sur la protection des Alsaciens restés en Dordogne, 23 janvier 1941. Les autorités militaires informent le préfet des pressions qui sont encore exercées sur les Alsaciens par les autorités allemandes afin de les contraindre au retour. Selon un document de la ville de Strasbourg conservé aux Archives départementales de la Dordogne (cote 14 J 13), 135 000 personnes regagnèrent Strasbourg et sa région. Environ 30 000 Alsaciens choisirent de rester en Dordogne, et ne rentrèrent à Strasbourg qu’en 1945 (3 X 31). 

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