Les "hussardes" de la République
Les "hussardes" de la République
C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c'est le travail qui peut seul lui garantir une liberté concrète.
Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949
Très tôt, les femmes ont pu exercer des fonctions d’enseignement, considérées comme une occupation correspondant à leur nature. À la fin du XIXe siècle, la IIIe République affermit et amplifie la place des institutrices. Les lois Jules Ferry, qui instaurent l’obligation scolaire pour les deux sexes, ouvrent la porte à un recrutement féminin à tous les stades de la scolarisation et offrent aux femmes la possibilité de faire carrière dans l’enseignement.
Devenir institutrice
L’École normale de Périgueux forme en trois ans au métier d’institutrice. Comme les hommes, hussards noirs de la République, Adrienne, Marguerite ou Berthe vont dédier leur vie à l’école laïque.
🔈 Paulette Delfaud, l’école normale
Paulette Delfaud témoigne avec nostalgie de ses années de formation à l'École normale de Périgueux. Discipline stricte, travail intense, sensibilisation à la pédagogie mais aussi manque de confort de l’internat ont été le lot commun de ces futures institutrices.
Souvent célibataires, moins bien payées que leurs collègues masculins, elles sont nommées dans des postes reculés du département. Volontaires et impliquées, elles suscitent fréquemment l’attachement de leurs communautés.
Liste des élèves-maitresses nommées le 19 août 1887 (1 T 164)