La Milice au printemps 1944
La Milice au printemps 1944
Avant même le départ de la division Brehmer vers la mi-avril 1944, les autorités françaises décident de poursuivre l'action contre la Résistance.
La mission Vaugelas
Le 8 avril 1944 Pierre Laval, le chef du gouvernement, confie une mission temporaire de « rétablissement de l’ordre » dans la région de Limoges à Jean de Vaugelas. Ce dernier, cadre de la Milice française puis officier de la Waffen-SS, a des pouvoirs spéciaux avec autorité sur l’ensemble des forces de police de la région de Limoges. Il dispose essentiellement de miliciens et de quelques policiers.
Arrestations, exécutions, tortures et pillages se succédent dans le département, sans cependant affecter les forces de la Résistance à quelques semaines du débarquement allié en Normandie.
Face à la répression, la Résistance menace le préfet
Le 12 avril 1944 la gendarmerie de Villars découvre un tract de la Résistance dans le bourg de La Chapelle-Faucher : « les soldats de la libération » répondent à l’avis du préfet diffusé le 1er avril 1944.
Appel de l’intendant au maintien de l’ordre
Le 27 avril Jean de Vaugelas fait diffuser un appel dans la presse (L’Avenir de la Dordogne, 29 avril 1944). Il ordonne notamment à la population périgourdine de collaborer à sa mission et incite les jeunes gens du maquis à se rendre.
La Résistance poursuit cependant ses actions
Le 5 mai 1944 le préfet de la Dordogne informe l’intendant au maintien de l’ordre (Jean de Vaugelas) de l’existence de maquis dans la région de La Chapelle-Aubareil et s’inquiéte du développement de ces derniers dans les régions de Nontron et Sarlat.
Le 9 mai le directeur des Postes, télégraphes et téléphones (PTT) signale de nouveaux actes de sabotage menés sur les lignes téléphoniques : la Résistance poursuit ses actions malgré la répression.
La rafle du 10 mai 1944 à Périgueux
Le 10 mai 1944 la Milice mène une vaste opération à Périgueux et arrête environ 200 personnes. La police rend compte de l’état d’esprit de la population et le 11 mai fournit une liste de personnes qui doivent être transférées à Limoges.
En 1958, un rapport du commissaire de police de Périgueux propose une synthèse de la rafle du 10 mai 1944.
Perquisition et arrestations à Payzac le 12 mai
Le 12 mai 1944 le Préfet de la Dordogne informe le préfet régional d’une perquisition menée par la Milice à la colonie scolaire de la Juvénie à Payzac et de l’arrestation de 3 personnes.
Brantôme et Agonac le 13 mai 1944
Le 31 mai la police dresse la liste des personnes arrêtées à Agonac et Brantôme.
Chancelade le 13 mai 1944
Le 13 mai la Milice procède à l’arrestation du chef du 647e Groupement de travailleurs étrangers (GTE) et de deux travailleurs étrangers.
Le 15 mai 1944, les ripostes de la Résistance
Les opérations de répression du 17 mai 1944 en Dordogne
Elles se tiennent dans les régions de Périgueux, Brantôme, Lanouaille et Thiviers.
Thiviers le 17 mai 1944
La Milice mène une vaste opération à Thiviers et dans sa région. La police relève les noms de cheminots arrêtés à cette occasion. Le préfet de la Dordogne, dans sa réponse au sujet de l’arrestation du directeur de l’usine à gaz, rappelle que les préfets de la région de Limoges sont dessaisis de leurs pouvoirs de police au profit des forces du maintien de l’ordre (la mission Vaugelas).
En novembre 1944 la gendarmerie produit trois rapports sur cette opération.
L’hôtel Terminus à Thiviers où la Milice a installé son poste de commandement en mai 1944. 60 FI 05125_D