Au début du siècle comme depuis le Moyen-Âge, les châtelains de Vendoire, comme ceux d’ailleurs, faisaient vivre les habitants du village... et réciproquement ! Leur grand train de vie justifiait, dans leur mouvance, un personnel nombreux : Alfred Gory, cocher; sa femme, Bernille, dame de compagnie; Marie Pingaud, cuisinière; Florestine la basse-courière; Faye, le jardinier... Au total 15 domestiques, chambrières, lingères... et tout le personnel de dix fermes ! On était de service 365 jours par an.
Madame Pazza se souvient avec émotion de la marque de confiance qu’on lui témoignait en l’autorisant à venir au château, gratuitement, faire la lessive des draps des maîtres. Ceux-ci avaient un droit de regard sur tout, et à chaque événement, on en référait aux Simonnet qui accordaient conseils et autorisations. la guerre de 14-18 a mis fin à ces sujetions, les deux fils et les deux gendres du châtelain avaient été tués au front.
Vendoire. Le château. Serviteur au plumeau. Avant 1929. Archives départementales de la Dordogne, fonds Laffargue-Guimard, 33 Fi 106