Sélection de témoignages oraux

Sélection de témoignages oraux pour l’exposition le 9e Art entre en résistance

L’évacuation des Alsaciens et des Lorrains en Dordogne

Le 1er septembre 1939, deux jours avant la déclaration de guerre, l’état-major français ordonne l’évacuation des populations demeurant entre le Rhin et la ligne Maginot. Les premiers trains de « repliés » quittent Strasbourg à destination de Périgueux. 90.000 à 100.000 Alsaciens et Lorrains sont accueillis par les Périgourdins, et chacun doit apprendre à cohabiter avec l’autre.

Gérard Falk évoque l’évacuation de sa famille de Strasbourg à Excideuil (Dordogne) et il raconte comment son père, Arno, et sa mère se croisent en train pour ne plus jamais se revoir. Arno Falk et son cousin, Eugène Strauss, résistants, sont fusillés, l’un, le 27 mars 1944 à Sainte-Marie-de-Chignac (Dordogne), l’autre, le 19 avril 1944, au camp de Souge (commune de Martignas-sur-Jalles en Gironde) (2 mn 20 s).

Jeannette Bloch Cromback raconte l'évacuation de l'administration et des habitants de Strasbourg et du Bas-Rhin à Périgueux (Dordogne). Son père, Lucien Cromback, architecte du gouvernement, participe au sauvetage à Périgueux des vitraux de la cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin) et de la couronne des rois de France (2 mn 21 s).


De l’eau lourde dissimulée à la citée de Clairvivre

Lieutenant-colonel « Hercule » dans le maquis FTP de Dordogne et co-responsable départemental des FFI à partir d’août 1944, Roger Ranoux est décédé en 2015 à l’âge de 93 ans. En 1995, invité par Radio Périgueux 103 à l’occasion du 50e anniversaire de la Libération, il évoque un pan méconnu de l’histoire de la cité de Clairvivre durant la Seconde Guerre mondiale (3 mn 39 s).


Juin 1940, les appels à la résistance

Lieutenant-Colonel Hercule dans le maquis FTP de Dordogne et co-responsable départemental des FFI à partir d’août 1944, Roger Ranoux est décédé en 2015 à l’âge de 93 ans. En 1995, invité par Radio Périgueux 103 à l’occasion du 50e anniversaire de la Libération, au micro de son ami et compagnon de résistance Jean Vergnon, il évoque les appels à la résistance lancés au mois de juin 1940 (3 mn 39 s).


Résistants à 15 ans

Figure locale bien connue à Belvès, résistant, ancien médecin et écrivain, Michel Carcenac est décédé en 2024. En 1997, interrogé par une collégienne à l’occasion d’une table ronde consacrée aux écrivains de la Résistance en Périgord, il raconte comment son camarade Francis Patrouillaud et lui-même sont entrés dans la Résistance à 15 ans (4 mn 55 s).


Des boutons pour la Résistance

Épouse d’un résistant d’origine alsacienne, Claudette Hauswirth est née en 1927 à Vergt. En novembre 1942, elle assiste à l'arrivée des troupes d'occupation. Avec des jeunes gens de son âge elle manifeste sa désapprobation. Elle explique que les métaux avaient été saisis par l'occupant, et qu'en signe de protestation, elle avait cousu sur son tailleur tous les boutons métalliques à sa disposition, afin de les afficher fièrement (53 s).


Faire la fête en Périgord sous l’occupation

Musicien de bal né en 1925 à Siorac en Périgord, Lucien Ayraud, au micro de Sylvain Roux, évoque les bals clandestins sous l’occupation et le succès des foires de l’immédiate après-guerre (3 mn 11s).


« On n’a jamais manqué de pain pendant la guerre » : l’histoire du boulanger de Festalemps en Dordogne.

Bouilleur de cru ambulant en Dordogne sur le secteur de Vanxains de 1937 à 1947, René Pazat se souvient du père Mathieu, boulanger à Festalemps durant la Seconde Guerre mondiale (1mn 21 s).


Réfugiés Républicains espagnols et Résistance : le témoignage de Vincent Garcia.


Cet extrait est issu de la collecte de témoignages oraux « Mémoires de Résistance ». 


La persécution des Juifs en Dordogne

Réfugiés en zone dite libre, les Juifs ne sont pas à l'abri des arrestations. La première grande rafle en Dordogne débute le 26 août 1942. D'autres lui succèdent jusqu'en 1944. Après leur internement au 35e R.A. de Périgueux (Dordogne), au gymnase Secrestat de Périgueux, à Saint-Pardoux-La-Rivière (Dordogne) ou au Change, les victimes sont transférées dans les camps de Nexon (Haute-Vienne), Gurs (Pyrénées-Atlantiques) ou Drancy (Seine-Saint-Denis), avant d'être déportées dans les camps de l'Est, notamment Auschwitz (Pologne), Maïdanek (Pologne) et Sobibor (Pologne).

Sonya Subac parle du sentiment de peur face aux rafles, de son sentiment d'impuissance, de sa chance, de l'accueil des Périgourdins et elle nous livre ses réflexions sur certains comportements dictés par la peur (3 mn 57 s).

Ernest Homburger explique comment, pris dans la rafle du 26 août 1942, il est interné au camp de Saint-Pardoux-La-Rivière (Dordogne) et pourquoi, avec son ami Eric Bodenheimer, ils décident de s'enfuir, avec la complicité d'un de leurs gardiens (7 mn 29 s).

Betty Wieder raconte comment, contrainte de se cacher avec sa famille, elle a été protégée par la famille Basbayon dans leur maison de Négrondes (Dordogne), puis, durant quelques mois de l'hiver 1942-1943, dans une cabane au fond des bois (4 mn 3 s).


Le débarquement en Normandie

Nelu Feinstein raconte comment, passé en Angleterre, il est intégré dans la 69e Compagnie de Pionniers qui participe au débarquement de Normandie (2 mn 27 s).

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